- cecilerilhac
La France a besoin d'un grand plan vélo
Résorber les "zones blanches" Le tout-voiture est aujourd'hui dans une impasse, dans un contexte de saturation des routes, de la hausse du prix des carburants et de la nécessaire réduction des émissions de CO2. Face à ces défis, le vélo est une solution de transport, pour bon nombre de déplacements, qu'il ne faut plus négliger comme alternative à la voiture individuelle. Une volonté des pouvoirs publics d'investir dans des infrastructures est essentielle afin de développer l'usage du vélo. Nous souhaitons ainsi le développement de liaisons dites "autoroutes vélo" entre différents pôles de vie sur un même territoire. Entre deux bourgs distants de quelques kilomètres, une piste cyclable sans coupures à côté d'une départementale n'est pas une utopie. Nous sommes également convaincus que les gares doivent devenir des pôles d'échanges multimodaux. Le déploiement d'infrastructures dédiées contribuera à la résorption des "zones blanches" de la mobilité dans certains territoires aujourd'hui en marge.
Un jeune sur quatre a refusé en 2017 un emploi ou une formation faute de moyen de transport : ce n'est pas acceptable ! Pour déployer ces infrastructures dans nos territoires, le Conseil d'orientation des infrastructures a préconisé la mise en place d'un plan vélo de 350 millions d'euros sur quatre ans. Cette enveloppe financière, engagement fort à retranscrire dans la future loi d'orientation des mobilités, serait à la hauteur du retard accumulé. Nous souhaitons la mise en place d'appels à projets réguliers qui permettront aux petites communes de se mobiliser. Le vélo est à mettre au cœur de la mobilité quotidienne, tant professionnelle que sociale. Sept millions d'actifs sont actuellement en situation de "précarité mobilité", ce qui se traduit par une exclusion du marché du travail en l'absence de solutions de transport. Ainsi, un jeune sur quatre a refusé en 2017 un emploi ou une formation faute de moyen de transport : ce n'est pas acceptable !