- cecilerilhac
Droit à l'erreur : les principales mesures du projet de loi
Droit à la régularisation en cas d'erreur de bonne foi dans une déclaration d'impôts, droit au contrôle pour vérifier la conformité : le projet de loi « pour un Etat au service d'une société de confiance », qui sera examiné à partir de mardi à l'Assemblée nationale, prévoit une série de mesures visant à « encourager la bienveillance dans les relations entre les Français et leurs administrations ».
Le droit à l'erreur Point central du projet de loi, le droit à l'erreur est défini comme « la possibilité pour chaque Français de se tromper dans ses déclarations à l'administration sans risquer une sanction dès le premier manquement. » Ce droit s'adresse « à toutes les catégories d'administrés, qu'il s'agisse de personnes physiques ou morales. » Chacun doit pouvoir « rectifier, spontanément ou au cours d'un contrôle », lorsque son erreur est commise « de bonne foi. » Ce sera désormais à l'administration de démontrer la mauvaise foi de l'usager, particulier ou entreprise.
« Le droit à l'erreur n'est toutefois pas une licence à l'erreur : il ne s'applique ni aux récidivistes ni aux fraudeurs ! Le droit à l'erreur n'est pas non plus un droit au retard : les retards ou omissions de déclaration dans les délais prescrits n'entrent pas dans son champ d'application » insiste cependant le ministère de l'Action et des Comptes publics. Ce droit à l'erreur comporte des exceptions quand il s'agit d'atteintes « à la santé publique, à la sécurité des personnes et des biens ou l'environnement » ainsi que les sanctions prononcées par les autorités de régulation à l'égard des professionnels soumis à leur contrôle (voir le texte amendé en commission). Concrètement en matière fiscale, les intérêts de retard seront réduits de 30% si une erreur de bonne foi dans le cadre d'un contrôle est détectée, et même de 50% si le contribuable rectifie son erreur de lui-même.