Question écrite à la ministre des solidarités et de la santé
Mme Cécile RILHAC attire l’attention de Mme la Ministre des solidarités et de la santé sur le problème récurrent des déserts médicaux. Sur les territoires ruraux et même maintenant plus citadins, les médecins partent un par un sans avoir la garantie d’être remplacés. Or, une des conditions principales au bon fonctionnement des communes et à leur attractivité réside dans la présence plus que nécessaire de médecins. Les réponses au travers du maintien de la liberté d’installation des médecins et des primes à l’installation semblent ne produire que peu d’effet. Les déserts médicaux sont subis dans les départements comme le Val d’Oise qui fait face depuis des années à une croissance démographique accrue et plus particulièrement dans notre circonscription (Taverny, Pierrelaye, La Frette sur Seine…). Lorsqu’un habitant doit prendre rendez-vous avec un médecin ou un spécialiste, les rendez-vous se fixent à des dates de plus en plus éloignées (jusqu’à plus de six mois pour un ophtalmologue ou un dermatologue quand ceux-ci acceptent de recevoir de nouveaux patients). Ce délai peut être raccourci à condition que l’habitant accepte de parcourir de nombreux kilomètres ou de consulter dans un département voisin. Nous, élus, remarquons que les médecins prenant leur retraite éprouvent les plus grandes difficultés à se trouver un successeur et que les jeunes médecins souhaitant s’installer tendent à privilégier des régions dynamiques. Les hôpitaux, quant à eux, n’ont pas toujours la taille suffisante pour accueillir en nombre suffisant de jeunes nouveaux médecins. Les collectivités territoriales, quant à elles, s’évertuent d’attirer de jeunes médecins sur des territoires déficitaires. Au final, les jeunes semblent ignorer les réels besoins médicaux dans les départements qui sont frappés par le désert médical. Enfin, ils manquent d’informations sur l’attractivité et l’intérêt à s’installer dans certains secteurs géographiques. Les déserts médicaux représentent un sujet lancinant mais surtout inquiétant. Cécile RILHAC demande ainsi à Madame la Ministre quelles sont les mesures qu’elle a prévues pour lutter contre ce phénomène qui dorénavant n’épargne aucun territoire.